jeudi 30 septembre 2010

La prévention de la grippe réserve bien des surprises

Ceux qui travaillent à la prévenir ne sont pas au bout de leurs surprises, à en croire deux récentes communications scientifiques. Tout d'abord, les résultats d'une étude clinique présentée lors de la Conference on Antimicrobial Agents and Chemotherapy, à Boston, ont montré que l'utilisation des gels hydroalcooliques ne permet pas de ralentir la transmission de la grippe. « Sa transmission par les poignées de mains serait donc beaucoup moins importante que nous ne le pensions » , a conclu le coordinateur de cette étude, qui a rassemblé 212 volontaires.  

L'autre surprise vient d'une étude rétrospective réalisée au Royaume Uni sur plusieurs dizaines de milliers personnes de plus de quarante ans. Elle fait apparaître une réduction de 20 % des infarctus chez les personnes vaccinées contre la grippe. Si cette analyse se confirmait, elle pourrait conduire à recommander la vaccination dès quarante ans chez les personnes à risque d'infarctus, telles que les fumeurs ou ceux qui ont des taux de cholestérol très élevés.

 

C. D.

Tous droits réservés (2010) LES ECHOS

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jeudi 23 septembre 2010

Consommation de produits laitiers et risque de diabète de type 2

En définitive on aura toujours des explications pour rendre le malade coupable de sa maladie, il n'aura jamais fait ce qu'il fallait faire.

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Pharmacorama - Le régime méditerranéen, même exporté aux USA, ne perd pas ses vertus

Auteur : Pierre Allain Date : 15-1-2008

Les bienfaits du régime méditerranéen ont été mis en évidence en Europe, notamment en Grèce. Jusqu'à présent aucune étude américaine ne lui a été consacrée.

Les Archives of Internal  Medicine  de décembre 2007, ont publié un article intitulé « Mediterranean dietary pattern and prediction of all-cause mortality in a US population » qui montre que le régime de type méditerranéen  (riche en fruits, légumes, céréales complètes, oléagineux , huile d'olive, poissons, un peu d'alcool), appliqué à la population américaine, réduit d'environ 20 % la mortalité toutes causes confondues, la mortalité d'origine cardiovasculaire et par cancer. Il s'agit d'une grande étude qui a concerné près de 400 000 personnes et dont les résultats paraissent convaincants.

Nous avons déjà parlé à de multiples reprises dans Pharmacorama de l'intérêt du régime méditerranéen, voir par exemple cet article.

Il y a donc lieu, surtout si on a des facteurs de risque cardiovasculaire, d'adopter ou en tous cas de se rapprocher du régime méditerranéen.

Faut-il ajouter une statine ?  La question qui se pose en réalité est de savoir dans quelle mesure les effets des facteurs protecteurs s'additionnent : activité physique, consommation modérée d'alcool, régime méditerranéen, prise de statines. Qu'apporte la prise d'une statine sur la mortalité totale et la mortalité par ischémie cardiaque de personnes ayant seulement comme facteur de risque une légère hypercholestérolémie  et ayant une activité physique notable, une consommation modérée d'alcool et suivant un régime méditerranéen ?


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Pharmacorama - Acides oméga-3 et protection cardiovasculaire

Auteur : Pierre Allain Date : 6-9-2010

Le Lancet du 14 aout 2010 a publié une mise au point à partir des données de la littérature (106 références bibliographiques citées) concernant les effets cardiovasculaires des acides gras oméga-3, acide eicosapentaénoïque, EPA, et acide docosahexaénoïque, DHA. Les acides oméga-3 sont considérés comme ayant des effets bénéfiques et leur utilisation recommandée sous forme d'apport alimentaire (poissons par exemple) ou supplémentation. Selon cette revue bibliographique, les bienfaits des acides oméga-3 apparaissent assez modestes : à côté d'études montrant des effets très favorables, d'autres n'ont pas obtenu de résultats probants, notamment en ce qui concerne, les troubles du rythme cardiaque et la mort subite.

Le NEJM  a publié « on line first » en aout 2010 les résultats d'une étude clinique comparant chez des personnes de 60 à 80 ans, ayant comme antécédent un infarctus du myocarde, les effets d'un apport d'acides gras oméga-3 pendant 40 mois, selon les 4 modalités suivantes : − 400 mg d'EPA plus DHA, − 2 g d'acide alpha-linolénique, ALA , − 3 acides gras précédents, EPA, DHA et ALA, − une margarine standard prise comme référence. La supplémentation en EPA + DHA ou en ALA n'a pas modifié d'une manière statistiquement significative la survenue d'événements cardiovasculaires ni la mortalité globale de ces malades ayant eu un infarctus du myocarde et par ailleurs pour la plupart traités par antihypertenseurs, statines et anticoagulants. Selon cette étude, la supplémentation en acides gras oméga-3 EPA et DHA ou aussi en ALA ne semble pas beaucoup apporter à des personnes déjà traitées d'une manière conventionnelle.

Ces résultats discordants ou même contradictoires appellent les remarques suivantes : − les « doses » d'acides gras utilisées en supplémentation diffèrent selon les essais, − l'apport alimentaire est variable et difficile à quantifier, − les habitudes alimentaires d'une population sont difficiles à quantifier et de plus elles évoluent, influencées par les conseils diététiques publicitaires, − parallèlement le recours à des médicaments susceptibles de réduire les risques cardiovasculaires s'étend.  


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GRIPPE : Après l’oseltamivir et le zanamivir, un 3è antiviral, le péramivir


Actualité publiée il y a 5h44mn
Interscience Conference on Antimicrobial Agents & Chemotherapy

Après l’oseltamivir et le zanamivir, les médecins devraient bientôt disposer d’une troisième molécule antivirale pour prévenir ou combattre précocement la grippe. Il s’agit du péramivir, dont la présentation a été faite à Boston par le laboratoire BioCryst Pharmaceuticals lors de la 50e Conférence annuelle ICAAC (Interscience Conference on Antimicrobial Agents & Chemotherapy), l’un des grands rendez-vous internationaux sur les maladies infectieuses et leurs traitements.

 

Les premières données issues des études destinées à évaluer la sécurité du produit chez l’homme indiquent par ailleurs l’absence d’interaction pharmacocinétique entre le péramivir (600 mg en intraveineux)  et la rimantadine (100 mg per os), cette dernière étant en quelque sorte l’ancêtre des antiviraux actuels, mais dotée d’une efficacité incomplète. De même, il n’existe aucune interaction entre péramivir et oseltamivir (75 mg per os) lorsqu’ils sont administrés simultanément aux patients grippés.

 

Une étude...


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lundi 20 septembre 2010

Citation

Le meilleur médecin est la nature : elle guérit les trois quarts des maladies et ne dit jamais de mal de ses confrères - Pasteur

vendredi 10 septembre 2010

Actu Labo: Attractivité : les atouts français sous-exploités

La France, contrairement à d’autres pays, « n’arrive pas à transformer ses atouts en véritables avantages compétitifs ». Tel est l’un des enseignements majeurs de l’étude « L’attractivité et la compétitivité de la France », qui vient d’être réalisée par AEC Partners pour le compte du Leem après rencontre d’une vingtaine de leaders mondiaux du médicament.
L’absence d’engagement public fort en faveur de la recherche dans les sciences de la vie, l’éclatement de la recherche publique, la relative dispersion des investissements publics – élément qui ne « favorise pas l’émergence de bio-clusters ayant une ambition visible à l’international » – expliquent ce déficit. Cela n’étonnera personne, « la perception de l’environnement social n’est pas bonne ». Il est vrai que la législation sur les 35 h, les grèves à répétition dans les transports et la fonction publique et, dernières nées de la série, les séquestrations de dirigeants d’entreprises, ont quelque peu brouillé l’image de la France…
Pour autant, la perception du « French style » évolue. Selon le rapport, la France se distingue du reste de l’Europe par une « volonté politique affichée de considérer les industries de santé comme un secteur stratégique » qui s’accompagne « d’un ensemble de mesures concrètes » (relance du CSIS, mise en place de l’Alliance Nationale pour les Sciences de la Vie, réforme du crédit d’impôt recherche).
Il convient, conclut le rapport, « de faire levier sur cette volonté politique en exprimant les atouts importants de la France, notamment dans le domaine de la recherche publique ». Il faudra, pour cela, « réduire le décalage entre réalité et perception, notamment du point de vue des grands groupes internationaux », « initier une stratégie de communication vis-à-vis des principales parties prenantes de l’environnement français » et « poursuivre les réformes d’organisation de la recherche ».

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jeudi 9 septembre 2010

Les trois maladies de l'hôpital public

Les Diafoirus qui s'agitent au chevet de l'hôpital public ont inventé des cautères qui s'appellent nouvelle gouvernance, tarification à l'activité, pôles, contrats d'objectifs et de moyens... Pourtant, point de bon remède sans un diagnostic de la maladie causale ; nous en avons identifié trois.

La première est bien paradoxale : c'est le progrès technologique. Les nouvelles techniques d'imagerie, les tests biologiques utilisés sans réflexion clinique préalable génèrent des milliers de "faux positifs". Nous passons notre temps à explorer de fausses anomalies, à demander d'autres examens coûteux et d'accès difficile (ce qui rallonge la durée d'hospitalisation) pour finalement ne découvrir que ce que nous avons baptisé "incidentalome" : une simple variation de la normalité - liée à l'excellente sensibilité - et la faible spécificité des tests diagnostiques modernes, variation qui ne correspond donc à aucune pathologie.

Ainsi, dans certains centres, plus de 30 % des examens d'imagerie concluent par "à confirmer par un autre examen d'imagerie" ; 40 % des femmes suivant scrupuleusement les recommandations pour le dépistage du cancer du sein auront au moins une fois dans leur vie une mammographie suspecte de cancer, mais faussement positive. Les chirurgiens, les radiologues interventionnels aiment les nouveaux appareils plus rapides, plus précis, plus faciles d'usage, mais chacun coûte quelques millions d'euros, et beaucoup n'ont jamais été évalués en termes de service médical rendu pour le patient.

Les jeunes générations de médecins, celles de l'image et des nouvelles technologies, croient aveuglément aux chiffres et aux écrans. Nous devons les éduquer à ne prescrire que les examens adaptés à la situation clinique du malade et à avoir une analyse critique des résultats.

La deuxième maladie est structurelle : c'est le protectionnisme corporatiste. Trop de conseillers, d'hommes politiques, de directeurs, d'élus, de mandarins, pensent à leur intérêt personnel plutôt qu'aux besoins de santé publique. Le maintien de trop petites structures, les moyens anormaux alloués à certaines maladies médiatisées ou à forte symbolique, l'hyperspécialisation, l'opposition systématique à chaque projet de regroupement, ainsi que la médiocrité de ces projets, l'impossibilité de faire évoluer certaines structures non plus vers ce qu'on a envie de faire mais vers ce dont la population à besoin sont autant d'obstacles à un hôpital efficace et répondant à ses missions sanitaires.

La troisième maladie est organisationnelle : c'est la gestion du temps de travail. Il est devenu impossible de faire cohabiter des médecins qui ont une mission de soins et ne quitteront l'hôpital que lorsque celle-là sera accomplie avec des médecins qui viennent assurer un certain temps de travail, de garde, de vacation sur un travail posté et qui refusent d'adapter leur temps hospitalier aux besoins, forcément fluctuants, des malades.

Les sirènes du privé, une perte de vocation, un salaire peu incitatif mais aussi une légitime demande de modalités d'exercice décentes rendent certaines spécialités médicales hospitalières sinistrées et retentissent également sur la qualité des soins donnés aux malades et sur les conditions de travail des autres spécialités.

Cette troisième maladie associée à la première et à la déviance sécuritaire du dramatique "principe de précaution" qui incite à demander sans réserve trop d'examens, trop d'avis pour trop de malades, a des conséquences dramatiques pour l'hôpital en termes financiers et en termes de rallongement de la durée d'hospitalisation.

Finalement, les remèdes pourraient être simples : imposer aux nouvelles technologies une véritable évaluation clinique de l'intérêt supplémentaire apporté dans la prise en charge des malades et former les médecins, mais aussi les malades, à leur usage raisonné comme à l'analyse critique de leurs résultats ; réussir à faire comprendre qu'il faut aimer ce que l'on fait et non faire ce que l'on aime en acceptant les restructurations légitimes (sur ce point le rôle des agences régionales de santé est capital : succès assuré si les réformes sont médicalement raisonnées, conflit garanti si les décisions sont purement comptables).

Enfin, il faut revenir à une vision moins égoïste de son métier pour redonner sa richesse et sa reconnaissance à la fonction de médecin hospitalier.

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Les médicaments contre l'insomnie et l'anxiété accroissent la mortalité

SANTE - Les seniors seraient les plus concernés...

Vers un retour aux bonnes vieilles recettes de grand-mère? Les médicaments contre l'insomnie et l'anxiété augmentent le risque de mortalité de leurs usagers de 36%, indique en effet une étude que vient de publier le Canadian Journal of Psychiatry.

15,7% des personnes étudiées sont décédées en douze ans

La recherche menée par la professeur Geneviève Belleville, de l'Ecole de Psychologie de l'Université Laval à Québec, s'appuie sur des renseignements portant sur 14.000 Canadiens âgés de 18 à 102 ans et collectés pendant douze ans par l'institut Statistique Canada.

Pendant cette période, 15,7% des personnes ayant indiqué avoir pris au moins une fois un médicament contre l'insomnie ou l'anxiété lors du mois précédent l'interview sont décédées. Chez celles qui ont indiqué ne pas en avoir absorbé, le taux de mortalité était de 10,5%.

De nombreux effets négatifs

Après avoir isolé d'autres facteurs personnels pouvant affecter le risque de mortalité, dont la consommation d'alcool et de tabac ou la dépression, le professeur Belleville a conclu que la consommation de somnifères ou d'anxiolytiques augmentait le risque de mortalité de 36%.

Un grand nombre d'hypothèses peuvent expliquer ce rapport de cause à effet. De tels médicaments affectent la rapidité de réaction, la vivacité en général et la coordination de mouvements, ce qui peut conduire à des chutes et à d'autres accidents. Ils peuvent aussi troubler la respiration pendant le sommeil et inhiber le système nerveux central, ce qui augmente le risque de suicide.

«Ces médicaments ne sont pas des bonbons»

«Ces médicaments ne sont pas des bonbons et leur prise n'est pas sans conséquences», a déclaré Geneviève Belleville, qui recommande de combiner l'approche pharmacologique avec une thérapie psychologique pour combattre l'insomnie et l'anxiété. Elle a précisé que la catégorie d'âge la plus concernée étaient les «seniors», entre 55 et 75 ans: jusqu'à 20% prennent de tels médicaments, contre une moyenne entre 3 et 6% pour l'ensemble de la population canadienne.

Toutefois, le professeur Belleville a reconnu une limite de son étude: elle n'a pu mesurer l'anxiété et l'insomnie chez les personnes qui cherchent à les combattre et chez qui ces phénomènes peuvent contribuer également à un risque de mortalité accru.

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