Une étude britannique révèle que les oreillers sont de véritables nids à microbes. Laver les taies ne suffirait pas à tuer les germes.
A défaut de dormir sur vos deux oreilles, vous dormez sur un nid à microbes. Les résultats d'une étude menée par le London National Health Service (NHS) Trust et l'hôpital Saint-Bartholomew révèlent que nos oreillers abritent une multitude de bactéries. Si après avoir lavé leurs taies d'oreillers, certains ont l'impression de dormir dans un écrin de propreté, ils se trompent. Changer l'enveloppe de l'oreiller n'est qu'un « cache-misère ». Présentées récemment lors de la conférence Healthcare Associated Infections 2011 – le 22 juin à Londres – les conclusions rapportent en effet qu'après deux ans d'utilisation, plus d'un tiers du poids d'un oreiller est composé de peaux mortes, de bactéries, d'acariens vivants ou morts et d'excréments d'acariens. Les auteurs de l'étude ont même trouvé, dans certains cas, des staphylocoques dorés – résistants aux antibiotiques – , des virus (grippe, varicelle) et la présence de la fameuse bactérie E.coli.
« Un milieu de culture idéal »
Si ces résultats ont de quoi faire frémir, ils ne surprennent pas le docteur Frédéric Saldmann. Spécialiste anglais de l'hygiène et auteur du livre On s'en lave les mains, il explique que selon lui l'oreiller « apporte à boire grâce à notre transpiration, nos larmes et les projections de la toux et des éternuements ». Pire, « il fournit à manger puisque nous perdons des squames de peau toutes les nuits. Et, en plus, la ménagerie peut proliférer à son aise, grâce à la chaleur de notre corps nuit après nuit ». Notre oreiller est ainsi tellement douillet et confortable que les bactéries s'y développent « aussi bien que dans une boîte de Pétri contenant un produit gélatineux ».
Que faire ?
Changer ses taies n'est pas suffisant pour garantir l'hygiène de ses oreillers. Pour s'assurer que cet espace ne devienne pas le terrain de jeu de bactéries, il est ainsi recommandé de le laver régulièrement – tous les trois mois - et de le changer tous les ans. Alors qu'un tissu standard laisse passer les microbes, le docteur Saldmann rappelle qu'il existe des taies antibactériennes et que sécher ses oreillers au soleil ne permet pas de tuer les germes qui y grouillent.
dimanche 26 juin 2011
Oreillers : Douillets mais infestés de microbes | France Soir
via francesoir.fr
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