Les "dealers d’opinion", ceux qui vendent leur pouvoir d’influence, ne se recrutent pas que chez les experts médicaux. Les journalistes ont aussi leur lot d’équilibristes de l’éthique, cette fois-ci journalistique.
Avec l’affaire du Mediator, le public affine sa prise de conscience de l’infiltration de l’information médicale par des intérêts financiers et notamment pharmaceutiques. Pourtant, quelques mois auparavant, la pathétique gestion de la pandémie H1N1 avait montré qui tirait réellement les ficelles de la santé publique française aussi bien qu’internationale.
Cette situation est désormais banalisée. Tout récemment encore, la Présidente de la puissante et richissime Société Française de Cardiologie affirmait dans le Monde " Je ne suis pas choquée qu’il y ait des infiltrations des sociétés savantes par les laboratoires ". Incroyable, non ?
Quand on passe les bornes, il n’y a plus de limites nous disait Alfred Jarry.
Mais certains journalistes jouent un rôle important dans la désinformation orientée.
Hélène Cardin, spécialiste santé sur France Inter, est une caricature de cette déviance. Son morceau de bravoure a été un Le téléphone sonne sur les hormones dans le traitement de la ménopause. Il s’agissait de réhabiliter ce traitement qui favorise pourtant les cancers du sein. Elle a pour cela invité des "Notables de la ménopause" [1] avec lesquels elle a écrit un livre sur le sujet, pour en vanter les bienfaits.
En pratique, les dealers d’opinion ne seraient rien sans leurs homologues "journalistes". Honte à eux !
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